Arbuste répandu sur tout le littoral méditerranéen.

Origine du nom 

Directement transposé du nom grec de la plante, "myrtos".

Arbusseau aromatique vivace, il est toujours vert. D'une hauteur variant de 1 à 3 m, ses tiges sont irrégulières, dressées, avec une écorce rousse presque lisse ; ses feuilles opposées sont très rapprochées, glabres, ovales - lancéolées, luisantes, vert-foncé; les fleurs sont axillaires, solitaires, longuement pédonculées et odorantes; les fruits sont des baies charnues, ovoïdes, d'un noir-bleuâtre, âpres et résineux.

Milieu

Le myrte est un arbrisseau qui croit de façon spontanée dans les bois, les garrigues et le maquis méditerranéen, jusqu'a 800 m d'attitude, sur des terrains pouvant être indifféremment calcaires ou silicieux, le sol devant être léger et très ensoleillé.
L'huile essentielle de Myrte - Tunisie est produite près de Nabeul, au bord du golf d'Hammamet, à partir de plante sauvages récoltées de façon artisanale, à la faucille.

Récolte

En Tunisie, les plantes entières sont récoltées pendant leur période de floraison, de mai à juillet.

Distillation

Distillation à la vapeur d'eau.

Un mot des traditions

La fleur de Myrte, blanche, odorante, solitaire, était pour les Hébreux, le symbole de la beauté, de la jeunesse, de la virginité. "Que ne puis-je toucher la main de mon amie. Elle aimait porter un rameau de myrte et la fleur de beauté, la rose..." Archiloque VII^ème avant J.-C
Vénus s'étant vêtue de feuilles de myrte, cette plante fût consacrée au culte de la déesse par les Grecs. Dans l'ovation ou petit triomphe, la couronne n'était pas de laurier, mais de myrte.
Les courtisanes grecques usaient de parfums et d'onguements divers: sans parler de composition parfumée, des mélanges étaient courants, les végétaux les plus sollicités étaient le Myrte, le lentisque, l'Olivier et le Grenadier. L'eau de Myrte distillée, connue sous le nom d'"eau d'Ange", fait partie de nos anciennes eaux de toilette et reste réputée en Italie et en Grèce.
Les propriétés antiseptiques du Myrte avaient été remarquées par Théophraste, Discoride et Pline. L'utilisation du Myrte dans la pharmacopée fût réactualisée par Matthiole au XVI^ème siècle.

Quelques références sur le Myrtus communis de Tunisie  :
- B.M Lawrence "Progress in essential oils : Myrte oil", Perfumer and Flavorist, 1993, 18, n°2, p43.
- E. Guenther, the essentiel oils" Oil of myrtie", 1952, IV, D.Van Nostrand, ed NY, pp363-369
- J.C.Chalchat, P.Ph Garry,"Les huiles de myrte du pourtour méditerranéen", Rivista Italiana EPPOS, (n° spécial/ JIHE Digne les bains), 1992, pp522-532.